Choisir ou subir ?

Je n’ai ni choisi, ni défini les contours de la loi NOTRe et moins encore ceux du Pacte financier que le Gouvernement va nous imposer. Avec mes collègues de la Majorité  Départementale, nous avons été et sommes toujours farouchement opposés à ces décisions, définies et arrêtées de manières arbitraires ou autoritaires, tout simplement car elles ne tiennent pas compte de nos spécificités. Elles portent systématiquement atteinte à nos territoires ruraux de montagnes, elles sont de véritables handicaps supplémentaires.

Comme nous l’avions dénoncé ces réformes ont engendré des régions trop grandes qui éloignent les centres de décision des territoires ruraux comme le Cantal. Il nous faut pour mémoire près de quatre heures pour rejoindre Lyon en voiture notre la seule alternative de transport ; Imposant un aller-retour de 8 heures à tous responsables associatifs souhaitant s’investir, à un chef d’entreprise ou bien encore à un décideur… Il est évident qu’à 80 km/h notre situation ne s’améliorerait pas… Mais ceci est un autre débat.

Plus petit département d’Auvergne avec 148000 habitants, deux fois inférieur à l’Ardèche le plus petit des départements Rhônalpins qui compte 300000 habitants, le Cantal cumule ainsi toutes les contraintes ! Si nous avons pour le moment réussi à tirer notre épingle du jeu au sein de cette Région, c’est surtout grâce à notre volontarisme, à notre proximité aussi avec son Président Laurent Wauquiez et tout particulièrement grâce au pacte Cantal que nous avons su construire avec lui de manière innovante et spécifique pour notre département.

D’innovation il est également aujourd’hui question lorsque nous prenons l’initiative de travailler très concrètement avec le département du Puy-de-Dôme voisin. En réunissant les deux exécutifs du Cantal et du Puy-de-Dôme à Montgreleix en ce début d’année, nous avons officialisé notre démarche dont l’objectif est de chercher des voies de mutualisations. Avec mon collègue Jean-Yves Gouttebel nous partageons une communauté d’intérêts et les mêmes perspectives pour nos territoires.

Ensemble, entre Auvergnats, nous irons plus loin ; je vous rendrai compte régulièrement de l’avancement de nos travaux et mettrai tout en œuvre pour chercher des voies d’économies tant pour les Cantaliens que pour les Puydômois.

Ensemble, entre Auvergnats, avec pragmatisme et bon sens, avec volontarisme aussi, nous avons choisi de ne pas subir.

BRUNO FAURE
Président du Conseil départemental