Cette fois nous y sommes !

Le contournement de Saint-Flour qui entre enfin dans sa phase active, nos investissements dans les maisons de santé, l’amélioration de l’accès aux soins notamment via la télémédecine et nos initiatives visant à favoriser l’accueil d’internes dans le Cantal, le Cantal Tour Sport qui cette année encore accueillera plus de 5000 enfants du Cantal, autant d’exemples qui suffisent, si besoin en était encore, à montrer l’intérêt de notre collectivité départementale et de la nécessité de disposer de quelques marges financières pour conserver notre capacité d’intervention.
Pourtant les nouvelles qui s’amoncellent confirment toutes mes craintes. L’État n’a vraiment pas pris la mesure de la situation des départements les plus ruraux. Il n’a pas pris la mesure des conséquences du pacte financier qu’il nous impose de manière uniforme. Elles risquent de nous conduire au désengagement de l’essentiel de nos politiques facultatives.
Dois-je arrêter le soutien à la culture ? au festival Hibernarock ? au festival Éclat ? Dois-je arrêter le soutien à nos associations? à tous nos clubs de sport ? au Stade Aurillacois pour ne citer que le premier d’entre eux ? Dois-je arrêter le soutien aux agriculteurs du Cantal ? Dois-je arrêter le soutien à la ligne aérienne ? Dois-je arrêter d’investir à l’IUT ? Dois-je arrêter de soutenir nos actions en matière de tourisme ou d’attractivité ? Mais qui le fera à notre place et qui dira son attachement et sa fierté au Cantal ? Personne. On le voit maintenant qu’ils sont menacés, tous nos engagements, à tort qualifiés par la Loi de facultatifs, sont déterminants pour l’avenir de notre département car ils font le quotidien des Cantaliens.

Je multiplie et multiplierai encore les allers-retours à Paris, prendrai toutes les initiatives avec le soutien de mes collègues députés Vincent Descoeur et Jean Yves Bony ; j’en appelle au soutien de notre Ministre de la Cohésion des Territoires Jacques Mézard, de tous ceux qui voudront m’apporter leur aide, car si rien n’est fait dans les semaines qui viennent, les choix qui s’imposeront à nous auront des conséquences dans la vie et le quotidien de chaque Cantalien tellement notre action est plurielle et quotidienne.

Si nous ne sommes pas entendus, se profile l’arrêt de toutes nos compétences facultatives. Cette fois, nous y sommes. Cette fois nous y sommes.

BRUNO FAURE
Président du Conseil départemental du Cantal