Aujourd'hui le département investit. Et demain ?

En dépit des effets d’annonce, la cacophonie règne s’agissant de l’avenir des départements.

En effet si le Gouvernement a annoncé que dans les territoires dotés de métropoles, les départements seraient fusionnés avec celles-ci, il a aussi indiqué que dans les départements dotés d’intercommunalités fortes, les compétences seraient transférées à une fédération d’intercommunalités. Enfin, dans les départements ruraux, requalifiés d’hyper ruraux, comme le Cantal, il semblerait que l’on s’oriente vers un conseil départemental dont on ne connait à cette heure ni les compétences ni les moyens dont il disposerait…

Soit, mais pour quoi faire et surtout avec quels moyens ? On peut légitimement s’interroger sur la place du Cantal dans cette France désormais à 3 vitesses !

Ne soyons pas dupes, l’avenir du Département, des investissements qu’il porte et des services qu’il assure, est incertain…

Le point central de toutes les inquiétudes reste la question des compétences que nous pourrons exercer demain et dont on ne sait rien à 5 mois d’une élection qui doit renouveler l’assemblée départementale sur la base de cantons modifiés sans concertation, qui ne tiennent compte ni des bassins de vie ni des limites de l’intercommunalité, avec des binômes dont ce sera sûrement la première et dernière apparition…

Plus essentielle encore est la question des moyens.

Pourrons-nous au soir de mars 2015 continuer à investir pour le Cantal ? Pourrons-nous continuer à porter des projets et à accompagner ceux des communes ? Si nous comprenons la nécessité d’une réforme, nous ne pouvons en aucun cas cautionner qu’elle se fasse aux dépens des territoires ruraux, donc du Cantal.

Pour autant, ce numéro de Cantal Avenir en atteste, tout en posant la question récurrente du devenir de nos compétences et malgré toutes ces incertitudes, nous avons beaucoup fait et pouvons encore beaucoup faire.

Les chiffres en attestent. Chaque jour de nouvelles familles rejoignent le Cantal, et même si elles pourraient être encore plus nombreuses, notamment à Aurillac, cela nous encourage à poursuivre nos efforts et à continuer à agir pour le Cantal.

Vincent Descoeur
Président du Conseil départemental